Community Treatment Orders: Ethical Practice in an Era of Magical Thinking

With the passage of legislation in June 2000, coercive measures in the form of community treatment orders (CTOs) have become part of the community mental health landscape in Ontario. Given that community practitioners place a high value upon their ability to create voluntary and egalitarian partnerships with clients, the question of whether ethical practice is possible under conditions of legislated coercion is relevant. Based upon a review of the pro and con arguments that preceded CTO legislation, followed by an examination of available research on effectiveness, this paper suggests that forms of magical thinking have been at work on both sides of the CTO debate. A broader definition of coercion is proposed—one that envelops both overt and covert forms. Finally, the author offers an approach to ethical practice which is based on the use of transformative power rather than coercive power, and which includes a 3-step strategy (using liberation tactics, proactive contracting, and procedural justice).

Par suite de la loi adoptée en juin 2000, certaines mesures coercitives font désormais partie du paysage de la santé mentale communautaire en Ontario, sous forme d'ordonnances de traitement en milieu communautaire. Étant donné que les praticiens et praticiennes communautaires accordent beaucoup d'importance à la création de partenariats volontaires et égalitaires avec les membres de leur clientèle, il est justifié de se demander si une pratique éthique est pos-sible dans un contexte de coercition législative. À la lumière des arguments soulevés lors de l'adoption de la loi et des recherches sur l'efficacité, cet exposé pose le constat qu'une certaine forme de pensée magique semble pré-valoir chez les deux parties au débat entourant les ordonnances de traitement en milieu communautaire. L'auteure suggère une définition plus large de la notion de coercition, englobant à la fois ses manifestations explicites et im-plicites. Finalement, on propose une approche de la pratique éthique fondée sur le pouvoir transformateur plutôt que le pouvoir coercitif, articulée autour d'une stratégie en 3 temps faisant usage de tactiques de libération, de contrats proactifs et de procédures justes.